DOODSLAG de Pieter Kuijpers

En voilà du pitch qui promet : un ambulancier, Max, doit porter assistance à une femme en plein accouchement hardcore. Sur la route, il est coincé par une bande de sauvageons. Poussé à bout quelques jours plus tôt, Max sort de ses gonds, frappe mortellement l’un des petits cons, et sauve la mère et son bébé. Alors, Max est-il un héros ou un meurtrier ? Le film se garde bien de donner une réponse. En fait, il enchaîne les séquences pour et les séquences contre comme dans un talk show. Mais même chez Jerry Springer, la morale finale nous dit (invente ?) ce qu’il fallait retenir… Ici, c’est comme si le réalisateur et son scénariste avaient réalisé qu’ils n’allaient nulle part, que le personnage n’évoluait pas, que leur sous-texte était quand même vaguement raciste, et qu’ils avaient succombé à la panique. Le dernier acte du film est ainsi un grand n’importe quoi, en négation totale de tout ce qui précède. Doodslag (“homicide involontaire“ en hollandais) met les mains sur les hanches, posent de grandes questions à la cantonnade, puis s’enfuit en courant en gageant que personne ne le remarquera.