RESIDENT EVIL : RETRIBUTION de Paul W. S. Anderson

OK, ça y est, Anderson et ses producteurs n’ont plus AUCUNE idée pour continuer à alimenter leur lucrative saga. Pas de problème ! Ce cinquième volet sert uniquement de transition entre le quatrième et le sixième film – en jeu vidéo, je crois qu’on appelle ça un sous-niveau. En gros, Alice est retenue dans une base sous-marine d’Umbrella Corporation (située au Kamchatka, pour les malades que ça intéresse), et doit en sortir en traversant des simulations d’infections hardcore dans des grandes villes remplies de clones des acteurs des films précédents. Et c’est tout. Anderson aime bien filmer sa Milla Jovovich de femme sous toutes les coutures, n’importe comment, et on est plutôt content pour lui. Il demande aussi à son casting de reproduire les mouvements emblématiques des personnages originels, et c’est très drôle (regardez Jill Valentine tirer, ça vaut le détour). A un moment, un clone de Michelle Rodriguez refuse de se servir d’une arme à feu, parce qu’elle a « manifesté contre la NRA ». Derrière son titre mystérieux, Resident Evil : Retribution est un film moral : Michelle succombe à la raison quelques minutes plus tard et démastique du zombie avec un lascif empressement.