SEXY DANCE 4 de Scott Speer

Après un troisième volet plus ou moins soutenu par quelques critiques vraisemblablement aveugles et sourds, que pouvait-on attendre de Sexy Dance 4, alias Step Up Revolution ? Certainement pas une dissertation sur la lutte des classes ou sur l’art comme vecteur d’émancipation. ET POURTANT. Une bande de danseurs sauvages (le “Mob“) enchaînent les performances en pleine rue pour battre les 10 millions de vues sur Youtube et ainsi remporter un concours. Pour ce faire, ils bloquent une rue, puis un musée. « On va leur montrer ce que c’est, pour nous, les Beaux-Arts », rugit l’une des meneuses (alors les Beaux-Arts, pour ceux qui se demandent, c’est faire une choré sur du dubstep déguisé en statue). C’est alors que le Mob apprend que son tierquar va être rasé par une grosse société. La meneuse ne se sent plus : « L’art, c’est bon, maintenant faut passer à l’art contestataire » – c’est-à-dire faire une grosse choré sur du dubstep en plein conseil municipal. Ça marche moyen. Du coup, ils refont une choré sur du dubstep, mais avec vachement plus de danseurs : l’affaire est dans le sac. Le quartier est sauvé, et en plus, un dir’ comm’ de chez Nike passait par là et embauche le Mob pour une campagne de pub (je vous JURE que c’est vrai). Le couple du film peut dirty danser et s’embrasser librement devant tout le monde. Fière, la femme regarde son homme : « Regarde, tu as rassemblé tous ces gens derrière ta cause », dit-elle. Si tu crois en une cause, que tu sais danser et que tu aimes le dubstep, juste fais-le.