CARTEL de Ridley Scott

Michael Fassbender, non content d’être l’homme le plus beau du monde, s’impose en outre comme le meilleur acteur, du monde également. C’est un fait indéniable, et si vous n’êtes pas d’accord, je serais obligé de vous provoquer en duel. Preuve en est encore faite dans cette mise en image évanescente et inutilement alambiquée d’un script de Cormac McCarthy (No Country for Old Men, La Route), où Javier Bardem défie Nicolas Cage sur ses deux terrains de prédilection : l’anarchie capillaire et le jeu outré. La noirceur de cette descente aux enfers beaucoup trop prévisible ne s’exprime qu’à travers la performance subtile et hypnotique d’un Fassbender magnétique, unique vecteur d’émotions de ce jeu de massacre au fatalisme outré.