LE MANOIR de Tony Datis

L’ambulance arrive en sens inverse sur l’autoroute du LOL, remplie de YouTubeurs engoncés dans leur propre caricature. La Discorde, sereine, professionnelle, garde l’index sensuellement courbé à deux centimètres de la gâchette du bazooka. Il fait cracotter son articulation de la phalange inférieure. Sa langue émerge subrepticement d’entre ses lèvres pour récupérer une goutte de sueur. L’ambulance arrive à sa hauteur mais il ne tire pas. Stupéfaction relative : le film n’est pas très bon, il n’est pas non plus honteux. Aucune envie de se réfugier dans son t-shirt, de crucifier un acteur (à part peut-être l’assez gênant Kemar, mais bon, proportionnellement on le voit peu), fouchtra, il y a même quelques effets gore de bon aloi et un clin d’œil générationnel / caméo final assez amusant tant qu’on peut encore le comprendre.