ARSENAL de Steven C. Miller

Ce pourrait être l’un de ces thrillers bas de gamme, intrigue de polar sur fond de crise sociale avec ce côté mélo familial à même de troubler les programmateurs de festivals un petit quart d’heure en leur for intérieur avant de se rendre compte qu’il ne s’agit que d’un reflux gastrique. Mais pour une raison saugrenue, le réalisateur a demandé à Nicolas Cage d’y reprendre son personnage gênant de Deadfall, avec la même perruque, les mêmes lunettes de soleil, la même vista déglingo-embarrassante, et une prothèse nasale histoire d’en rajouter une couche. Sur une bonne vingtaine de minutes, ce tout petit cousin atone de Comancheria se mue un objet monstrueux, marqueur de ce besoin insatiable de Nicolas Cage de contaminer tout ce qu’il touche. Arsenal vire dans le gore déplacé, la folie mal contenue, le cabotinage atrocement mal digéré de l’icône déchue. Sur une bonne vingtaine de minutes, le monstre Cage renaît, pour notre plus grande horreur.