LES MILLER, UNE FAMILLE EN HERBE de Rawson Marshall Thurber

Rawson Marshall Thurber est l’homme d’un seul film, et ce film se nomme Dodgeball. Un miracle comique en soi, au casting parfait, au concept crétin assumé d’un bout à l’autre sans jamais regarder en arrière. C’était il y a tout juste dix ans, à une époque où Ben Stiller acceptait encore de se ridiculiser comme personne, où Lance Armstrong pouvait encore se permettre de donner des leçons de morale. Cette parenthèse enchantée est close. Plombé par de fâcheux problèmes de rythme et de renouvellement comique, Les Miller, une famille en herbe accuse vingt années de retard à tous les niveaux. On y prend l’envie de tendre un peignoir à Jennifer Aniston en lui disant qu’on ne devrait plus la forcer à se dénuder, puis de prendre Tomer Sisley par l’épaule pour lui expliquer que non, ce n’est pas vraiment ce qu’on pourrait appeler “le lancement d’une carrière internationale“.