TRUTH OR DARE de Robert Heath

La dernière contribution britannique à la mode crapuleuse du torture porn. Un ado se suicide après une malheureuse partie d’Action ou Vérité ; quelques années plus tard, son militaire de grand frère réunit tous les participants autour d’une variante hardcore du fameux jeu. Jusqu’au dernier acte, Truth or dare fait le job et expédie ses acteurs convaincants (chose suffisamment rare dans le genre pour être soulignée) ad patres avec une régularité appréciable. Comme dans le récent Panic Button, les personnages sont pour la plupart des connards arrogants expiant leurs fautes dans la torture morale puis physique. Rien de nouveau sous le soleil, jusqu’au retournement de situation finale. Le film atteint alors des sommets dans l’amoralité crasse et dans l’unique discours jamais tenu par l’écrasante majorité des torture porn : si tu as souffert un max et bien saigné, tu trouves la rédemption et tu peux donc te venger comme tu veux. A ce niveau d’irresponsabilité, ça en devient presque remarquable.