Les grands auteurs ont cet avantage que même leurs œuvres mineures procurent un immense plaisir de spectateur. Il va ainsi de ce film où de la Iglesia renoue avec le style frénétique et furieux de son indispensable Balada Triste, mais dans le seul but de faire part de son désarroi post rupture. Passée une intro démente d’ores et déjà à consigner dans le registre des scènes de l’année, Les Sorcières de Zugarramurdi devient un trip halluciné rempli de femmes castratrices, un train fantôme conduit à cent à l’heure et rempli d’incroyables idées de mise en scène par un auteur malheureusement en vacances de ses essentiels discours sociopolitiques. Il reste à espérer que sa phobie subite du matriarcat ne le contamine pas plus que ça.
LES SORCIERES DE ZUGARRAMURDI d’Alex de la Iglesia
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