Le réalisateur sud-coréen des géniaux Memories of Murder et The Host qui adapte une bande dessinée française avec un casting majoritairement anglophone ? Le résultat s’avère aussi foutraque qu’annoncé, avec des fortunes pour le moins diverses. Mais pour peu qu’on gratte la surface d’apparence bien trop téléphonée, l’attente de spectateur se voit récompensée au centuple. Par delà son discours convenu, ancré dans une approche manichéenne de la lutte des classes, Snowpiercer développe une radioscopie glaciale et passionnante de la condition humaine. Pour une Tilda Swinton grossièrement grimée et au jeu caricatural, Bong Joonho réinvente totalement Chris Evans, fadasse Captain America qui nous délivre ici l’un des monologues les plus saisissants de l’année cinématographique 2013. Enfin, pour une poignée de scènes à côté de la plaque, le film propose des morceaux de bravoure filmiques sidérants. Il lui sera donc beaucoup, beaucoup pardonné.
SNOWPIERCER de Bong Joon-ho
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