Après l’indispensable 1313 : Cougar Cult, le projet de David DeCoteau se précise : dessiner les fondations d’un univers parallèle homo-érotique à deux de tension et limité à la même villa, théâtre d’homicides exagérément lents – histoire de permettre aux futures victimes de déambuler en slip ou de prendre des douches. Après les cougars décaties, place à la veuve noire au couteau, infâme meurtrière à la démarche désespérément languide. Entièrement recouverte de noir, elle arpente les recoins de la splendide villa. Pas à pas. Encore et encore. Quand l’escalier approche, on est terrorisés à l’idée qu’elle va se le payer marche après marche, sur la même musique atrocement générique de petites angoisses télé-filmiques du vendredi soir. De temps en temps, elle occit un éphèbe en blouson de cuir ou torse nu. Au bout d’une heure, David DeCoteau force le point de rupture : Night of the Widow est en réalité le whodunit le plus con de la création – trois gars et une fille débarque dans une villa, parmi eux, qui est la mystérieuse veuve ? Une pelletée de retournements de situation débiles et plusieurs plans de mec en slip plus tard, le cerveau fond.
1313 : NIGHT OF THE WIDOW de David DeCoteau
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