AUSCHWITZ de Uwe Boll

Non content d’être l’un des pires réalisateurs en activité (en grande partie à cause de son cynisme), Uwe Boll est un fou furieux. En 2011, sottement complexé par ses origines allemandes et le poids de l’Histoire en raison des remarques de ses détracteurs les plus idiots sur Internet, Boll décide de tourner non pas un, non pas deux, même pas trois, mais bien quatre films sur fond d’Allemagne nazie : un biopic académique et chiant comme la pluie sur un boxeur (Max Schmeling), un film de genre pas terrible et son atroce parodie avec une obèse dans le rôle principal (Bloodrayne et Blubberella) et enfin cet Auschwitz, mix entre des témoignages de lycéens sur la Shoah et des reconstitutions crapoteuses des pires saloperies commises dans les camps de concentration, tournées dans les mêmes décors que ses deux films d’exploitation précédent, ce qui en dit déjà long sur l’opportunisme malsain de la démarche. Avec sa grossièreté artistique coutumière, Uwe Boll confond monstration et voyeurisme, malaise et complaisance, comme pour démonter par l’absurde le principe même du devoir de mémoire.