DAVID ET MADAME HANSEN de Alexandre Astier

Attendu comme le loup blanc sur la conclusion cinématographique de Kaamelott, Alexandre Astier prend son monde à rebours avec ce tout, tout, tout petit film. D’où frustration, colère, rage, chute de cheveux, accouchements prématurés en pleine rue, ou pas loin si l’on lit certaines critiques. Oui, l’intrigue comme la mise en scène manquent cruellement d’ampleur (ne SURTOUT PAS s’amuser à comparer le dénouement avec Ne vous retournez pas de Nicolas Roeg), mais bordel de merde les gens, qu’est-ce qui séduit le plus chez Astier ? Les dynamiques d’interactions entre les personnages, bien sûr. Ici, le brillant homme-orchestre réduit certes le champ de ses ambitions, mais il tente l’audacieux pari de développer une partie de reniflage de culs d’une heure et demie, dont les règles n’arrêtent pas de changer, tout en laissant de côté son sens acerbe de l’ironie défaitiste. Et il y parvient, même s’il ne s’agit que d’une toute, toute, toute petite réussite.