I, FRANKENSTEIN de Stuart Beattie

D’ores et déjà le plus gros challenger au titre du scénario le plus con de l’année. Jugez plutôt : la créature de Frankenstein se retrouve prise au beau milieu d’une guerre ancestrale entre les gargouilles, gentils soldats de Dieu en sous-effectif, et les méchants démons, dans un contexte narratif absurde et de toute façon jamais respecté – la guerre doit absolument rester secrète, et pourtant, de gros machins volants en pierre (kudos aux CGI d’une laideur totale) explosent régulièrement des espèces de vampires bondissants en gerbes de flammes visibles à deux kilomètres à la ronde. Ce n’est même pas le moindre des plot holes d’un film donnant l’impression de se foutre ouvertement de la gueule du spectateur. Le sommet est atteint en amorce du grand combat final, où le héros guide les gargouilles jusqu’à l’antre « secrète » des bad guys, que les combattants divins ont cherché en vain pendant des siècles : un château gardé par des men in black à 200 mètres en ligne droite de leur propre QG. C’était pourtant pas très compliqué.