LES TROIS FRERES, LE RETOUR de Didier Bourdon, Bernard Campan et Pascal Légitimus

Pour être tout à fait honnête, à côté d’abominations comme Le Jeu de la Vérité ou Belle comme la Femme d’un autre, le grand retour des Inconnus au cinéma s’avère presque honorable. C’est là le seul atout de la comédie française d’aujourd’hui : elle apprend à se contenter de peu. De très peu, en l’occurrence. Côté mise en scène, Les Trois Frères, le retour ne se distingue de La Vengeance de Morsay qu’à la grâce relative de la présence d’un directeur photo et d’un preneur de son. Les seuls gags fonctionnant à peu près correctement sont purement visuels ; le timing comique est mort pendu, et la fâcheuse tendance du film à privilégier l’humiliation du comédien le plus doué du trio (Bernard Campan) donne un arrière-goût assez dégueulasse à l’ensemble.