Un seul Will Ferrell vous manque, et tout est dépeuplé. Coincé depuis trois ans dans des véhicules filmiques sans panache, le voilà enfin de retour dans son meilleur rôle, le candide au grand cœur. Casa de mi Padre constitue un défi humoristique kamikaze : une enfilade apocalyptique de clichés sur les chicanos, des mélodrames mafieux aux hystériques telenovelas, tourné quasi intégralement en espagnol. Armando Alvarrrrrrrrrez, ranchero naïf, va défendre la terre de son père, surmonter la mort de sa mère, trouver l’amour, apprivoiser la faune sauvage, et tirer beaucoup plus de balles que son fusil ne peut en contenir. Quand il assume son concept débile jusqu’au bout, Casa de mi Padre vend du rêve comique à s’en exploser le tiroir-caisse. Quand il se repose mollement sur les ressorts comiques usagés de notre Will adoré, le soufflé retombe, et le rythme avec lui. Malgré tout, son âme est suffisamment tordue pour séduire.
CASA DE MI PADRE de Matt Piedmont
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