EVIL DEAD de Fede Alvarez

Maudit sois-tu, cinéma d’horreur. Ta médiocrité ambiante pousse à considérer le moindre produit honorable comme une « révolution ». OK, personne n’en souffre tant les propositions originales et / ou de réelles qualités demeurent désespérément marginales. La porte s’ouvre pour des artisans studieux comme Alvarez, et à la limite, tant mieux. Seulement voilà : l’attrait du film de 1981 résidait dans son inventivité, son ton unique, mélange astucieux d’horreur premier degré et d’outrance dans ta face, sans oublier le jeu indescriptible du grand (enfin, aujourd’hui, du gros) Bruce Campbell. Ce remake, tout correctement exécuté soit-il, ne contient aucun de ces éléments, et n’a de fait aucun sens.