FURY de David Ayer

Dès les premières minutes, un Brad Pitt à la gueule cassée déboule de nulle part et massacre un soldat allemand dans un élan barbare à couper le souffle. Voici sans nul doute la victime la plus à plaindre du hack de Sony Pictures, balancée sur le net au milieu d’autres daubes usuelles du studio, et ainsi coupée de sa réception sur grand écran : contre toute attente, le réalisateur des immondes End of Watch et Sabotage nous a délivré l’un des films de guerre les plus traumatisants qui soit. Une immersion totale en semi huis-clos à l’intérieur d’une unité blindée, où l’empathie avec le jeune héros terrifié par la brutale réalité guerrière carbure à plein régime. Comme quoi, il ne faut jurer de rien – même le tâcheron le plus gênant recèle un excellent film en lui.