LE HOBBIT : LA DESOLATION DE SMAUG de Peter Jackson

Sorte de relecture de la trilogie Le Seigneur des Anneaux à destination du très jeune public, un peu comme un épisode de Star Wars uniquement construit autour des Ewoks et de Jar­Jar Binks, Le Hobbit premier du nom avait peiné à susciter le même enthousiasme que les primes aventures en Terre du Milieu. Pourtant, et c’est bien peu dire qu’il le prouve ici à nouveau, Peter Jackson est sans aucun doute le meilleur réalisateur actuellement en activité. Sa révolution permanente de l’action comme partie intégrante de la narration, son enchevêtrement virtuose des différentes intrigues comme son appropriation visionnaire des nouvelles technologies le situent à des milliers de coudées au­dessus de la masse bêlante des meilleurs faiseurs hollywoodiens. Peter Jackson est un génie, aucune discussion n’est possible sur le sujet. AUCUNE. Tout au plus peut-­on regretter qu’il emploie sa maestria au service d’un récit qui, pour l’instant, n’apporte rien de plus aux fondations de l’univers qu’il a façonné.