MEA CULPA de Fred Cavayé

Fred, t’es mignon, t’es sympa, tu m’as l’air sincère, mais là, tu en demandes trop. C’est pas faute de vouloir l’aimer, ton film, après les excellentes surprises de Pour Elle et même A bout portant, mais à force de tourner en rond sur les mêmes thématiques, tu ne fais plus gaffe aux clichés que tu avais jusque-là brillamment évité. Il a suffit que tu baisses un tantinet la garde pour que Gilles Lellouche, convaincant dans ton dernier film, redevienne tristement égal à lui-même ; pour que les dialogues et les flashbacks aux teintes bleutées (argh) sonnent terriblement faux. Tu restes sans conteste le meilleur réalisateur français dans le domaine du polar, mais tu n’en es pas encore au stade où la mise en scène compense tout. Pas encore. Nonobstant, je t’embrasse.