Fans du premier film, vous vous rappelez de votre réaction la première fois que vous avez vu quelqu’un faire un duck face sur un selfie? Cette impression terrifiante d’une Zoolanderisation du monde entier par vanité 2.0? Zoolander 2 prend bien évidemment cette donnée en considération, et n’en fait strictement rien qui ne dépasse la connivence désinvolte. Les seuls moments où Zoolander 2 sort la tête de l’eau sont ceux où le film tente d’exister hors de l’ombre étouffante du premier. Ainsi de cette très belle sous-intrigue voyant Hansel valser entre deux groupes d’orgies différents, prétexte à de grandioses confrontations avec un Kiefer Sutherland au top. Passées ces rares respirations, cette suite n’est vraiment pas grand-chose. Ou alors, hypothèse macabre, elle capte le zeitgeist de 2031.
ZOOLANDER 2 de Ben Stiller
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