À la limite, quand on ne connaît strictement rien du destin tragique d’Amy Winehouse, ce documentaire peut apporter quelques nécessaires points de repère dans son parcours funeste. Mais avec un minimum de recul, difficile de ne pas considérer ce film comme l’énième miroir de la voracité avec laquelle les médias se sont nourris de son statut de cadavre ambulant. Comme le Montage of Heck consacré à Kurt Cobain, le film se persuade qu’en abordant le phénomène par sa face intime, il se drapera dans la pudeur nécessaire. Si l’on en juge le profond malaise éthique ressenti après la projection, il se trompe lourdement.
AMY de Asif Kapadia
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