BEAUTE CACHEE de David Frankel

Merveille de l’égoïsme contemporain. A ce stade, c’est même un peu « Ayn Rand écrit un mélo ». Soit Will Smith, en mode un peu relou pour ses collègues de board depuis qu’il a perdu sa fille. Non mais sérieusement, le mec fait tellement chier avec son deuil qu’il risque de couler la boîte ! En bouillonnante gestion de crise, ses trois partenaires font ce que tout ami ferait en telle situation : monter un mytho avec une troupe de théâtre, faire croire qu’il devient fou pour l’éjecter du CA – et tant pis pour les séquelles psychologiques, le mec n’a qu’à faire un peu plus attention aux dividendes de ses bros. Sous-joué, écrit par un preneur d’otage même pas repenti et filmé de façon quasi élégiaque par un type qui veut sûrement qu’on l’appelle « Capra » pendant le sexe, Beauté cachée, avec le recul, fut sans doute le film le plus dégueulasse de 2016.