LA PROCHAINE FOIS JE VISERAI LE COEUR de Cédric Anger

Guillaume Canet était un peu jusque-là l’Angelina Jolie française : tout le monde sait qu’il existe, il fait presque parti des meubles, mais personne n’est fichu de citer un bon film où sa performance aurait été au diapason. C’est désormais chose réparée grâce à ce film détonnant dans le paysage du polar français – imaginez un peu, il y a des partis pris de mise en scène, une ambiance suffocante tenue de bout en bout, et même la volonté d’interpréter un épisode d’Histoire récente sous un prisme purement cinématographique. Si le cinéma français n’avait pas du fumier de jument obèse dans les yeux, la statuette du meilleur acteur serait revenue à monsieur Cotillard et non à Pierre Niney pour sa risible composition Pierre Bergé friendly.