Ce moment gênant où, cinq minutes avant d’entrer dans la salle, ta moitié te demande « mais au fait, t’aimes bien Desplechin ? » / « Non, pas vraiment, et toi ? » / « Ah bah moi non plus ». Voir toutes ses pires craintes prendre forme au travers de cette scène où le héros lit Soljenitsyne en fumant une clope dans sa chambrette avec vue sur la Tour Eiffel – tellement too much que ça ne peut qu’être méta… Quintessence du film d’auteur parisianiste mise à part, quand il sera un peu moins occupé à s’écouter écrire, Desplechin devrait kidnapper les trois quarts des réalisateurs français et leur expliquer ce qu’est la mise en scène. Ça ferait un bien fou à tout le monde.
TROIS SOUVENIRS DE MA JEUNESSE de Arnaud Desplechin
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