Le refus de tout spectaculaire donne à cette épopée cinématographiquement épique une bonne partie de sa précieuse singularité, mais la condamne dans le même temps à une réception en demi-teinte. Ce grand petit film ne raconte au final pas grand chose, fonctionne surtout sur des scènes tellement génériques qu’elles ne peuvent que forcer ne serait-ce qu’une vague réminiscence complice chez le spectateur. Il est tout à fait normal de se reconnaître dans Boyhood, il est encore plus aisé de n’en rien retirer. Son message le plus cruel (mais juste) est d’établir Arcade Fire comme le Coldplay de notre temps.
BOYHOOD de Richard Linklater
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