Je ne peux plus penser à Xavier Dolan autrement que comme celui qui a concrètement donné vie, dans Les Amours Imaginaires, à l’image de l’auteur se masturbant sur son spectateur. Il paraît que Laurence Anyways, c’est très bien, mais je ne le saurai jamais, n’ayant pu dépasser le premier quart d’heure au terme de trois essais. Qu’il soit hors plateau un parangon de prétention poseuse n’entre à la limite même pas en ligne de compte, ce que j’ai vu de ses films ou clips ne m’évoquent qu’un agrégat de gimmicks « empruntés » à des cinéastes bien plus visionnaires. Non, la vraie question, c’est de savoir ce qui a bien pu motivé le jury du dernier Festival de Cannes à mettre Mommy et Adieu au Langage de Godard sur le même plan, si ce n’est pour composer une récompense fourre-tout dédiée à des œuvres « inclassables », comprendre « il paraît que c’est très bien mais personne ne sait exactement pourquoi ».
MOMMY de Xavier Dolan
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