La deuxième carrière de Francis Ford Coppola, démarrée avec L’Homme sans Passé, poursuivie avec Tetro et cet étrange revival gothique, est passionnante à bien à des égards. D’une radicalité esthétique et narrative inédite chez le massif œnologue, ces trois films dessinent une nouvelle filmographie à part entière, bercée de rémanences autobiographiques, de fétichisme visuel, d’abstraction poétique pas facile-facile. Mais voilà : tout fascinants soient-ils, ces films, il faut se les fader. Dans toute leur langueur spectrale, dans leurs atmosphères à ce point ouatées qu’elles rendent le spectateur cotonneux. Twixt a beau afficher une durée totalement humaine d’1h24, son tempo n’oscille que trop peu, au rythme de la démarche incertaine de ce bloc physique invraisemblable qu’est devenu Val Kilmer. Il contient bon nombre de séquences sublimes, sursauts esthétiques de ce rêve narcotique mal éveillé.
TWIXT de Francis Ford Coppola
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