Alex Kendrick, déjà responsable de l’intolérable drama chrétien Fireproof avec Kirk Cameron, prend les choses en main, et va jusqu’à interpréter le rôle principal des-fois-que-son-message-soit-pas-assez-clair. Une nouvelle fois situé dans la ville d’Albany, Courageous nous narre le quotidien des forces de l’ordre, plus précisément d’une bande de potes a priori intègres jusqu’au bout des ongles, pères de famille en plein doute, hommes d’église serrant les coudes dans l’adversité. Ça tombe bien : après avoir scrupuleusement attendu la fin du deuxième acte, la fille du héros décède dans un accident. Kendrick cherche des réponses dans les saintes écritures, et finit par convaincre ses collègues de signer un pacte les engageant à devenir de meilleurs pères. N’oublions surtout pas Javier, méritant chômeur mexicain que les voies du Seigneur ont aiguillé vers la maison de Kendrick, des promesses d’emploi plein les yeux. Soyons honnêtes : par rapport à Fireproof, Courageous représente un bond qualitatif tout à fait honorable, sans doute grâce à l’investissement passionné de son auteur. S’il ne faisait intervenir l’argument religieux qu’au bout d’une demi-heure de film dans son précédent essai, ici, il relâche la pression et nous dit que Dieu est partout. Dans le sourire de chaque enfant, dans les poursuites de dealers, dans la recherche d’emploi, dans la gêne évanescente d’une danse exécutée seul dans un parking désert. Au cas où son discours n’ait toujours pas été compris, le film se termine littéralement par un sermon, déclamé devant une église hypnotisée par nul autre qu’Alex Kendrick : si les pères faisaient leur boulot, il y aurait moins de jeunes en prison. Attention : hardcore.
COURAGEOUS de Alex Kendrick
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