Désormais, en France, c’est donc une association d’extrême-droite qui décide de la visibilité des films en salles obscures, comme si le 7e art était lui aussi en état d’urgence. Et c’est effectivement ce qui pouvait le plus nuire au petit dernier de Gaspar Noé, conçu pour être vu sur grand écran et en 3D. Ravalé à la consommation courante sur lucarnes numériques, la tentative ne rime plus à rien, s’étiole et surligne au final les défauts habituels du metteur en scène. D’autant plus rageant que le film est à la fois son meilleur et son pire, son plus subtil en termes de peinture psychologique mais aussi son plus gratuitement provocateur, un Space Mountain sensoriel capable de vous émouvoir aux larmes et de vous exaspérer, aux larmes également, le tout dans un même mouvement.
LOVE de Gaspar Noé
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