Gregg Araki est un artiste trop précieux pour ne pas assumer la déception qui étreint à la vision de son petit dernier, survendu sur la foi aveugle dans la politique des auteurs. Cousu de fil blanc, défendu du bout des ongles par des actrices qui tournent trop (Shailene Woodley et Eva Green, pour les nommer), le film s’abandonne dans une reconstitution fétichiste des années 90, comme si son auteur admettait son décalage avec une époque qu’il ne comprend plus. Pas mauvais pour autant, White Bird ne laisse finalement qu’un souvenir anodin. Ce qui est encore pire.
WHITE BIRD de Gregg Araki
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