Oui, dans le fond, le trip égocentrique de Julie Delpy ressemble assez à celui de n’importe quelle autre actrice française tentée par la réalisation. Les survivants de Toutes les filles pleurent, la première tentative de Judith Godrèche, savent à quel point ce genre d’objectivation de post-ado capricieuse peut être néfaste pour le cinéma dans son ensemble. Mais chez Julie Delpy, la bataille d’ego est fort heureusement atténuée par un vrai regard. Une mise en scène pseudo-naturaliste sert en fait de terreau humoristique fertile à l’une des bases du comique de situation : la confrontation de corps étrangers. En l’occurrence, la famille sans-gêne de Marion vs son compagnon du moment. Après un fabuleux Adam Goldberg, Chris Rock relève l’exercice avec bravoure et offre au film quelques scènes franchement hilarantes. On est d’accord, ça ne sert pas à grand-chose, c’est parfois assez lourd, mais c’est plutôt plaisant.
2 DAYS IN NEW YORK de Julie Delpy
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