Une démonstration de force colossale. Tout y est, le parti pris esthétique radical sur un sujet réputé intouchable artistiquement, l’acteur plein cadre poussé dans les retranchements abyssaux de l’univers connu pour n’en plus revenir, l’usage techniquement parfait de l’horreur hors champ, la photographie à même de faire mourir de honte tous les critiques ayant un jour employé l’adjectif crépusculaire pour décrire un album folk semblable à 120 autres. Tout y est, et pourtant, cet objet formidable en théorie ne suscite aucune émotion. Un cours magistral écrasant de maîtrise, au final aussi désincarné que son personnage principal.
LE FILS DE SAUL de Laszlo Nemes
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