Troisième portrait de l’artiste en loser, troisième ode de la fuite en avant après La Bostella et l’injustement mésestimé Akoibon pour Edouard Baer, Doudou baby, le seul auteur français qui parvienne à gérer sa mégalomanie avec une telle grâce et une aussi cruelle acuité. Si l’homme reste toujours aussi ancré dans un réel dont il ne cesse de se régaler, de magnifier la quotidienneté d’un trait d’esprit mis en forme avec génie, son cinéma, lui, s’embourgeoise de considérations bassement matérielles comme une intrigue tenue ou des enjeux résolus. Le résultat perd en folie ce qu’il y gagne en ouverture, sur ses spectateurs et donc sur le monde.
OUVERT LA NUIT de Edouard Baer
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