Dans son premier quart d’heure, cette minuscule fantaisie de science-fiction tente de se convaincre qu’elle est en train de réinventer le genre avec des CGI’s boiteux et son John Cusack démissionnaire qui a dû tourner ses scènes en une demi-journée dans une pièce vide tout en fonds verts parce que c’est ça, ta vie, maintenant, John. C’est une méthode qui prend parfois : balancer les défauts directement au fond de la gorge pour les faire avaler d’une traite, plus facilement. Le stratagème fonctionne jusqu’à ce que l’action à proprement parler démarre après cette longue intro, et là, le film te fait comprendre que John Cusack, ce coquin, a dû pomper l’essentiel du budget. Dialogues sur-explicatifs, acteurs en roue libre comme des petits animaux sauvages introvertis par des années de maltraitance par les prédateurs, mise en scène entre le purement fonctionnel et la touche perso inappropriée, Uwe Boll et Xavier Dolan ont un fils, et qué s’appelario Robert Kouba.
SINGULARITY de Robert Kouba
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