Trois premières scènes monstrueuses, des intentions grosses comme ça, un casting solide, une réalisation au cordeau… et des énormes ficelles narratives pour faire le lien. A force de brasser des concepts passionnants mais foutrement denses, Medina finit par les imbriquer de force, quitte à se noyer dans des ellipses bancales. Dommage : en voulant aller trop…
Auteur/autrice : François Cau
INSAISISSABLES 2 de Jon M. Chu
Grosse année pour Jon M. Chu, puisque le sexy dancer qui murmurait à l’oreille de Justin Bieber aura enquillé le monstreux Jem & et les Hologrammes et cette séquelle d’un succès plutôt surprise si l’on s’en réfère à des critères passéistes comme la crédibilité, la qualité d’écriture ou la direction d’acteur. Première bonne idée :…
L’HOMME IRRATIONNEL de Woody Allen
Incroyable, Woody Allen sort du coma et délivre une première heure stimulante, philosophiquement taquine, même, avant de se défiler d’une façon quasi spectaculaire. André Gide enlève son masque, comme à la fin d’un épisode de Scooby-Doo : depuis le début, c’était en fait Guillaume Musso.
HITMAN : AGENT 47 de Aleksander Bach
J’ai vu ce film en six fois, avant de me rendre compte que je l’avais déjà vu.
L’HERMINE de Christian Vincent
Un tout petit film très juste, mais tout petit. Mais très juste.
GRAND FROID de Gérard Pautonnier
Le Jean-Pierre Bacri, cette espèce en voie d’extinction, quasi sous nos yeux.
GOODNIGHT MOMMY de Veronika Franz et Severin Fiala
Un remake neurasthénique et inavoué de L’Autre de Robert Mulligan shooté comme du Haneke ? Et si on s’arrachait les sourcils, plutôt ?
GOD BLESS OZZY OSBOURNE de Mike Fleiss et Mike Piscitelli
Fausse biographie du leader de Black Sabbath et vraie spot de santé publique contre les ravages de l’alcool et de la drogue dans le show-business, ce documentaire passe de fait complètement à côté de son sujet pourtant passionnant – un genre d’exploit en soi.
FOXCATCHER de Bennett Miller
Il sourd de ce film un profond malaise, difficile à répartir entre ses quelques inspirations occasionnelles et cette foutue prothèse nasale imposée à Steve Carell. Inutile de lutter, on ne voit que ça. Tout le temps. Même quand Channing Tatum offre ses plus beaux airs de bovin renfrogné.
LA FOLLE HISTOIRE DE MAX ET LEON de Jonathan Barré
Grande nouveauté française, le blockbuster comique avec une direction artistique de malade, une belle facture de mise en scène, un casting raisonnablement dingue mais sans réels gags, si ce n’est du réchauffé 14 fois au sortir de la chaîne du froid. La team braconne ostensiblement sur les terres des OSS 117 sans en avoir la…