LA CREME DE LA CREME de Kim Chapiron

Formidable sur le papier, le sujet (la marchandisation des corps comme TP d’école de commerce) s’essouffle dans son premier tiers à la disgrâce d’un casting inégal et de ressorts cinématographiques fâcheusement éculés. Le dernier acte, grand moment de foutage de gueule, culmine sur une scène impromptue à la Lelouch où Sébastien Tellier remplacerait Francis Lai….

CONSPIRACY de Michael Apted

Vous voyez ce film que vous gardez plusieurs mois dans votre disque dur, avec un titre tellement générique que ce pourrait être aussi bien un documentaire de la chaîne Planète qu’un Steven Seagal ou un album de Radiohead circa 2005 ? Avec un tel  manque d’identité artistique que quand vous le lancez, vous vous rendez compte…

COMPLIANCE de Craig Zobel

De la manipulation de spectateur en veux-tu ? En voilà. Plein. De la bonne grosse dose de malsain livrée par palettes entières. Quand Craig Zobel ne fait pas monter la pression à coups de champs / contrechamps aussi subtils qu’un éditorialiste du Point qui se caresserait devant nos yeux en chuchotant « tu le sens, mon gros…

COMME UN AVION de Bruno Podalydès

Ô doucereux miracle de la bourgeoisie découvrant les joies simples de la Province, loin de la grisaille socio-professionnelle de la Capitale ! Heureusement, l’imaginaire de Bruno Podalydès se révèle suffisamment lunaire pour ne pas tomber dans la complaisance vis-à-vis de ces petites gens forcément Christophe honorées de sa présence. Tout petit film estival, Comme un…

THE BLING RING de Sofia Coppola

Une spectatrice sortie du film avant la fin me disait « Ces gens, ce monde, c’est Satan ». N’exagérons rien. D’un fait divers superficiel, Sofia Coppola tire une œuvre dont la mise en scène, à force de s’effacer, finit par disparaître complètement. Ces gens, ce monde, ce film, c’est avant tout le vide.

THE BIG SHORT de Adam McKay

Les partis pris narratifs du film épousent la complexité du sujet à la perfection, et rendent dans le même temps sa vision assez pénible sur la longueur. La perruque de Steve Carell et le bronzage de Ryan Gosling annoncent la victoire de Donald Trump en filigrane.

ASTERIX – LE DOMAINE DES DIEUX de Louis Clichy et Alexandre Astier

Vu l’état cadavérique de l’humour made in France, un projet aussi scénaristiquement travaillé que celui-là fait office de piqûre d’adrénaline dans un champ de cataplasmes. Non content d’avoir choisi l’un des albums les moins évidents à adapter parmi les multiples aventures du gaulois moustachu, de s’être acquitté d’un script brillant, abordable par toutes les générations…

ASSASSIN’S CREED de Justin Kurzel

Michael Fassbender qui beugle du Patsy Cline, suspendu dans les airs avec un regard de Sheitan tristoune, chaos ou pas chaos ? Non, juste gênant, à peu près autant que de voir les espoirs placés en Justin Kurzel devenir des mines anti-personnelles défectueuses dans cette adaptation nulle, non avenue, où tout le casting et l’équipe technique…