LES NOUVEAUX SAUVAGES de Damian Szifron

Cousin évident des Monstres et des Nouveaux Monstres, ce film à sketchs manque d’un poil de rejoindre ces deux classiques absolus au Panthéon à défaut d’épaisseur suffisante. Les segments auraient gagné à être plus ramassés, les récits mieux imbriqués, BREF, passé un casting remarquable, une photo somptueuse et une mise en scène plutôt bien gaulée,…

MAMMA MIA 2 de Ol Parker

Une bande de touristes américains bourgeois, obnubilés uniquement par leur vie sentimentale, déboule dans un pays ravagé économiquement pour y danser et chanter du Abba, au mépris de ses locaux, encore moins bien caractérisés que sur une carte postale. Et si la vraie crise grecque était celle… de l’amour ?

LES NOUVELLES AVENTURES D’ALADIN de Arthur Benzaquen

Kev Adams, c’est AU MOINS un conflit générationnel. Le degré zéro de l’humour, puisqu’il n’invente strictement rien, n’apporte aucune touche personnelle aux registres comiques abordés, et préfère systématiquement la grimace à l’effort. Kev Adams existe à peine, et pourtant on le retrouve partout, dans le sourire contrit de chaque enfant, dans les pires hashtags de…

THE MIRROR de Mike Flanagan

Comment flinguer le cinéma d’horreur à petit feu ?Phase 1 : Ne sortir en salles que des produits calibrés pour faire sursauter tous les quarts d’heure, dans une telle ambiance de renoncement artistique que le piteux Lazarus Effect devient le haut du panier.Phase 2 : Quand un film d’horreur à peu près correct comme Oculus…

LES MINIONS de Pierre Coffin et Kyle Balda

Lumineuse idée que d’avoir truffé la bande originale de standards rock, là où les scores des deux Moi, Moche et Méchant privilégiaient les escrocs musicaux modernes à la Pitbull. À la moitié du film, ces petits personnages brassant du produit dérivé par cargos reprennent à leur sauce onomatopesque un tube des Monkees, le premier boys…

LES MILLER, UNE FAMILLE EN HERBE de Rawson Marshall Thurber

Rawson Marshall Thurber est l’homme d’un seul film, et ce film se nomme Dodgeball. Un miracle comique en soi, au casting parfait, au concept crétin assumé d’un bout à l’autre sans jamais regarder en arrière. C’était il y a tout juste dix ans, à une époque où Ben Stiller acceptait encore de se ridiculiser comme…

THE DUKE OF BURGUNDY de Peter Strickland

Son précédent film n’était qu’un long jeu plus ou moins astucieux sur la texture sonore. Celui-ci triture avec habileté les compositions de cadre, les lumières mordorées, la sensualité des peaux entravées, régale la rétine à défaut de dire quoi que ce soit. Ce coquin de Peter Strickland n’aurait-il pas fâcheuse tendance à se complaire dans…

DRACULA UNTOLD de Gary Shore

Est-ce un avion, une fusée, un oiseau, Superman ? Nope, c’est le cadavre de Bram Stoker expulsé hors de son cercueil par un salto arrière d’une hauteur record de 14 000 mètres.

THE DOUBLE de Richard Ayoade

La star de la sitcom The IT Crowd (et de l’injustement méconnue Garth Marenghi’s Darkplace) réalise comme il joue : de manière figée, inconfortable, avant de s’agiter vainement en espérant que ça fera sens.

LE COMBAT ORDINAIRE de Laurent Tuel

Aussi passionnant que le trajet d’une goutte de pluie coulant sur la façade d’un immeuble de trente étages, c’est peu dire que cette adaptation ne rend aucun honneur à la création originale de Manu Larcenet. Comme à son habitude, Nicolas Duvauchelle convainc comme mannequin pour t-shirt et beaucoup moins comme acteur.