UNDERGROUND: THE JULIAN ASSANGE STORY de Robert Connolly

Publicité mensongère : ce film est très loin de raconter toute l’histoire du fondateur de Wikileaks – en fait, il s’arrête quelques années avant la fondation du site. On y suit les aventures très fresh et funky d’un adolescent à la chevelure pas possible, féru d’informatique, qui fait les 400 coups avec ses potes geeks et sa girlfriend vaguement gothique, sous l’œil attendri de sa môman hippie. Taciturne mais envoûtant, Julian démonte un cercle de méchants pédophiles, vole des ordinateurs, embrasse la naissance d’Internet puis celle de son gosse, s’amuse avec le flic qui le traque pour le protéger du méchant FBI. Derrière son effroyable platitude formelle, ce téléfilm de luxe révèle néanmoins une chose entre les lignes : l’indéfectible bienveillance des Australiens envers Assange, sublimé ici en génie du bien torturé par son passé difficile, dont le regard impassible cache un cœur gros comme ça qui a envie de dire « je t’aime ».