THE DISCOVERY de Charlie McDowell

C’est mignon. Entre The OA, 13 Reasons Why et ce second film du réalisateur du mésestimé The One I love, c’est un peu comme si les productions originales Netflix s’y mettaient à plusieurs pour nous rassurer sur la mort. Bah alors, qu’est-ce que le fuck, Netflix, vous savez quelque chose qu’on ignore ? Vous cherchez à pousser les binge watchers sur la verge du mal-être ? Anyway, bref, WHAT/EVER. Il faut suivre de près la carrière du fiston de Mary Steenburgen et Malcolm McDowell et, tout aussi important, ne pas survendre ses mérites, tout fascinants puissent-il sembler. Charlie peut, dans un absolu tangible, sortir la SF indépendante US de son ghetto lo-fi d’où elle peine trop souvent à résonner, passés les météores insaisissables de Shane Carruth. The Discovery reprend les éléments les plus emblématiques de The One I love sans se répéter : une œuvre au concept fort, avec une mythologie ad hoc, habilement déployée pour soutenir les enjeux relationnels centraux. En fait, sans cette insupportable endive braisée de Jason Segel dans le rôle principal, The Discovery pourrait sans doute totalement convaincre et prétendre au double de louanges. Que Baptiste Liger se rassure : Rooney y est formidable.