McTeigue a fait vendre des milliers de masques aux Anonymous avec son adaptation de V pour Vendetta, puis s’est ridiculisé avec le stupéfiant (dans tous les sens du terme) Ninja Assassin. Vu qu’on lui sert un script pas trop dégueulasse sur un plateau boisé, il ne va pas faire le mufle : exit les scènes d’action pompeuses, les ralentis orduriers. Le calme lui sied bien : L’Ombre du mal, tout convenu et empesé soit-il, est plutôt plaisant à suivre et ne suscite qu’un ennui très, très poli. Jusqu’à la fin, évidemment. Heureusement que personne ne l’a vu et n’a fait la connerie de relever la coïncidence “troublante“ entre la sortie du film et la tuerie d’Aurora (ici, un fan d’Edgar Allan Poe reproduit les meurtres de ses nouvelles), tant James McTeigue flingue toutes les ambiguïtés du scénario avec son goût destructeur pour le tape-à-l’œil. La fin aurait dû être superbe, elle n’est que gênante.
L’OMBRE DU MAL de James McTeigue
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