Une très agréable variation autour du Colore-moi rouge sang d’Herschell Gordon Lewis, avec un peintre inspiré par les déchaînements sanglants, interprété par le danois Thure Lindhardt. Cette touche d’exotisme permet au réalisateur de s’imprégner de cette distance dont les scandinaves raffolent. Empathie pernicieuse, ironie à froid, baisses de rythme piégées, Eddie the sleepwalking cannibal est un greffon astucieux entre cette approche pince-sans-rire et une intrigue typiquement américaine – au point d’entrer dans le folklore des légendes urbaines (outre le film du pape du gore, c’est également le postulat de La Peinture au Sang, un épisode des Contes de la Crypte avec Tim Roth). Et si en plus l’épilogue louvoie avec celui de Taxidermie, rien à faire, on rend les armes.
EDDIE THE SLEEPWALKING CANNIBAL de Boris Rodriguez
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