THE HUMAN RACE de Paul Hough

Toutes les histoires ont-elles déjà été racontées ? Faut-il se cantonner à d’éternelles resucées des mêmes arcs dramatiques, mâtinées, avec un peu de chance, d’inspiration stylistique ? Paul Hough essaie de ne pas trop se poser la question, espérant que son délire de course à la mort ne rappellera pas trop ce qu’il est, à savoir le croisement entre Marche ou Crève et Battle Royale. Passé le procédé purement cynique de la disparition d’un personnage abusivement présenté comme central, il faut admettre que le bougre compense efficacement son budget de 14 euros cinquante avec une saine imagination. Truffé d’idées marrantes, radical quand il faut l’être, The Human Race s’effondre néanmoins à la piteuse révélation du pot-aux-roses, foutage de gueule dans les règles de l’art, gros doigt d’honneur levé à la face des justes prêts à lui concéder le bénéfice du doute.