Une larme de Robin Wright inaugure la plus grosse déflagration cinématographique de l’année so far. L’actrice, redécouverte dans le pétard mouillé de Netflix House of Cards (matez la série anglaise originale avant de m’insulter), n’a jamais été aussi somptueuse que dans ce grand huit émotionnel aux propositions artistiques puissantes, aux discours d’une intelligence rare qu’une seule vision ne saurait honorer. Passée la scène du monologue d’Harvey Keitel, d’ores et déjà l’une des plus magnifiques de l’exercice filmique 2013, Le Congrès part dans tous les sens, prend le risque mesuré de noyer son spectateur sous les signes, symboles, et autres métaphores audacieuses dans un trop-plein graphique amplement justifié. Cette surenchère visuelle pourrait être la plus grande limite du second chef-d’œuvre du réalisateur de Valse avec Bachir – c’est d’ailleurs le reproche majeur qui lui est adressé -, mais il est à parier que les multiples visions à venir lui rendront justice.
LE CONGRES de Ari Folman
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