Le cinéma d’exploitation hollywoodien a récemment atteint le point de non retour dans la représentation de la violence avec cet ahurissant produit, porno quasi assumé où les pénétrations sont remplacées par des blessures mortelles et le foutre par des gerbes de sang giclant sur les lunettes 3D du spectateur. L’analogie sexuelle pourrait sembler déplacée si la mise en scène de Noam Murro ne venait la confirmer en permanence, ou encore si le cynisme de l’industrie US ne l’avait par exemple poussée à baptiser sa nouvelle vague de films gore crapoteux du sobriquet évocateur de « torture porn ». Voilà où en est rendu le cinéma bis : la course à l’échalote avec la compartimentation des tabous sur Internet, où le sexe et la violence sont disposés tête-bêche comme si c’était évident. Exit l’analyse du sentiment cathartique, le recul de la contextualisation, bienvenue dans l’ère du money shot bourrin où tous les fluides se valent.
300, NAISSANCE D’UN EMPIRE de Noam Murro
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