WHITE BIRD de Gregg Araki

Gregg Araki est un artiste trop précieux pour ne pas assumer la déception qui étreint à la vision de son petit dernier, survendu sur la foi aveugle dans la politique des auteurs. Cousu de fil blanc, défendu du bout des ongles par des actrices qui tournent trop (Shailene Woodley et Eva Green, pour les nommer),…

WHISKEY TANGO FOXTROT de John Requa et Glenn Ficcara

Dans un univers parallèle où les reporters de guerre sont presque tous des top models délicieusement caustiques, Tina Fey rejoue son personnage si-maladroit-si-attachant-si-attachant-dans-sa-maladresse. Mignon, et hélas insuffisant pour insuffler de l’intérêt à ce carnet de bord routinier.

THE VOID de Jeremy Gillepsie et Steven Kostanski

Troisième film du collectif Astron 6, après la production Troma remarquablement paroxystique dans l’ignoble Father’s Day et le très rigolo en trailer et limite regardable en format long Manborg. Les mauvais garçons sortent du bac à sable référentiel midnight movies et série Z pour louvoyer du côté de la série B : le casting sait jouer,…

THE VISIT de M. Night Shyamalan

La comédie pas drôle rencontre le film d’horreur non effrayant, le tout en found footage avec un gamin tête à claques qui rappe mal. Ne manque plus qu’un sound system reggae et un soupçon d’heroïc fantasy pour que ma joie soit totale.

UN TRAITRE IDEAL de Susanna White

A un moment, tu crois qu’un retournement de situation va justifier le comportement invraisemblable du couple de héros, mais en fait non. Tant qu’à voir du John le Carré pimpé par un casting disproportionné, préférer The Night Manager, ne serait-ce que pour le boule de Tom Hiddleston.

TOUTE PREMIERE FOIS de Noémie Saglio et Maxime Govare

Non content de dévoiler sa vision navrante de l’homosexualité bourgeoise, forcément bourgeoise, ce film pour tous nous décrit également deux des patrons parmi les plus odieux, arrogants et incompétents vus sur un écran récemment. Dix ans en arrière, ces personnages auraient fait office de bad guys mesquins. Aujourd’hui, ce sont les héros.

SPECTRE de Sam Mendes

Une quasi série Z plutôt marrante, si tant est qu’on parvienne à faire abstraction de sa durée à amputer d’une bonne heure, de son budget indécent de plus de 300 millions de dollars, de Léa Seydoux, de son générique qu’on pensait atroce, mais qui apparemment est digne d’un Oscar. Ça fait tout de même beaucoup.

SOS FANTOMES de Paul Feig

Les cinéphiles radicalisés qui crient au blasphème ont-ils seulement revu les deux premiers films ? De façon encore plus flagrante dans la version longue, ce modèle de reboot intelligent ne se contente pas de revisiter les grands axes narratifs majeurs d’œuvres un tantinet surévaluées suite à une overdose de Member berries, il en interroge le…

SNOW THERAPY de Ruben Östlund

Ce premier long, qui pourrait s’apparenter à du Haneke dans la forme s’il ne laissait le spectateur incroyablement libre de ses interprétations, décortique non sans sadisme les problèmes mesquins de petits bourgeois écrasés par le déni de leurs manquements. C’est pas le tout d’annoncer la fin du patriarcat comme le fait le cinéma d’auteur mondial…

THE REVENANT de Alejandro Gonzalez Inarritu

Dans la deuxième moitié des années 2010, de grands récits virent des héros mutiques aller d’un point A à un point B, avant de revenir en arrière à cause de Tom Hardy. En cas de malchance et de prétention mal placée, ça durait plus de deux heures.