PAPA OU MAMAN 2 de Martin Bourboulon

Un classique de la comédie française : le film démarre, gros moment de doute devant le sentiment de déjà vu, course effrénée en cabine de peur de s’être trompé mais non, la séquelle tournée dans l’immédiate foulée du succès du premier reproduit juste ses recettes à la fucking virgule près, parce que pourquoi s’emmerder, après tout….

P-51 DRAGON FIGHTER de Mark Atkins

Ne vous laissez pas abuser par un pitch beaucoup trop prometteur au regard de sa réalité budgétaire. Oui, certes, les meilleurs pilotes des forces alliées (dont l’inattendu Anthony Dupray de Premiers Baisers) affrontent des dragons nazis, mais la surabondance des scènes de remplissage et les effets spéciaux hideux confinent l’ensemble à l’état de pure injure…

THE OVERNIGHT de Patrick Brice

Le film de la réconciliation avec Judith Godrèche, alors que tout espoir semblait perdu depuis son impardonnable première réalisation, Toutes les filles pleurent, ce projet du déshonneur, peut-être encore plus vaniteux que les albums de Mélanie Laurent et Jeanne Balibar réunis. Comment oublier, Judith, cette scène où ivre, tu appelles Eric Elmosnino pour lui dire…

OVERDRIVE de Antonio Negret

OK, l’expérience Scott Eastwood est un échec complet, autant arrêter tout de suite, ça n’a pas de sens. Je veux dire, quand Kaaris joue mieux que toi en anglais, il est temps de plier les gaules, prendre du recul, partir pendant minimum 34 mois dans un endroit reculé sans médias, sans connexion Internet. S’entraîner à…

OUVERT LA NUIT de Edouard Baer

Troisième portrait de l’artiste en loser, troisième ode de la fuite en avant après La Bostella et l’injustement mésestimé Akoibon pour Edouard Baer, Doudou baby, le seul auteur français qui parvienne à gérer sa mégalomanie avec une telle grâce et une aussi cruelle acuité. Si l’homme reste toujours aussi ancré dans un réel dont il…

THE OTHER SIDE de Roberto Minervini

Les rednecks, c’est pas beau, les rednecks c’est des fachos. Voilà le propos édifiant de ce documentaire au sens visuel hallucinant et à l’absence de moralité à faire rougir Bernard de la Villardière.

ONLY LOVERS LEFT ALIVE de Jim Jarmusch

S’il fallait illustrer l’adjectif poseur, l’affiche du dernier Jarmusch ferait parfaitement l’affaire. Ses personnages de vampires dandys rockeurs en plein spleen rimbaldien ne voudraient rien tant que titiller une certaine idée de la métaphysique, mais s’enfoncent de séquence en séquence dans une absence de regard inexorablement hautaine et une complaisance petite bourgeoise horripilante. Only Lovers…

NIGHT FARE de Julien Seri

Julien Seri vient d’aller tellement loin dans le n’importe quoi scénaristique qu’à la limite, on devrait le respecter pour ça. Dommage que la première moitié lambine à ce point – mais dans le même temps, la surprise n’en est que plus brutale. Aminches déviants, n’hésitez pas, FONCEZ, c’est de la bonne.

NIGHT CALL de Dan Gilroy

Personne ne le sait, mais Elie Semoun a joué dans un thriller indé américain avec Burt Reynolds en 1999. L’involontairement hilarant Stringer voyait le comique camper un reporter de plus en plus affecté par ses sujets sensationnalistes, au point qu’il en venait à imiter Taxi Driver devant un miroir avec sa caméra. La comparaison entre…

NEW YORK MELODY de John Carney

C’est un peu la même impasse que dans La Vénus à la Fourrure, lorsque la falote Emmanuelle Seigner devait se transfigurer en actrice remarquable pour finalement s’échouer sur les limites de son jeu : un producteur loser tombe en pâmoison à l’écoute des compositions de sa nouvelle muse… et on se demande bien pourquoi, tant…