EXPENDABLES 2 de Simon West

Sans aucun doute, LA comédie de l’été. Tous les bouts du gras du premier volet ont été dégommés à la sulfateuse industrielle, l’ambiance est au second degré franc, brutal et massif. Loin de se replier derrière ce parti pris à l’apparente facilité, cette suite multiplie les clins d’œil hilarants et les mises en abyme plus culottées qu’il n’y paraît, et joue avec une habileté inattendue sur le grotesque des situations. Jet Li qui se barre après la première scène d’action ? Superbement absurde. Les arrivées de Chuck Norris ? Grandioses. Dolph Lundgren qui se la pète avec son diplôme d’ingénierie chimique ? A se tordre. Randy Couture qui demande du café ? Magnifique. Van Damme qui s’appelle Jean Villain ? Oui, oui et encore oui – à quand un personnage d’indic nommé Balance ? Bien sûr, il vaut mieux avoir grandi dans les années 80 pour apprécier pleinement cet implacable produit méta, mais dans tous les cas, Expendables 2 n’est jamais ce chant du cygne redouté de vieilles gloires sur le retour dont les corps n’auraient plus rien à dire.