Un chouïa empesé dans ses partis pris contemplatifs, ce drame historique mériterait quatorze visions rien que pour la performance monumentale de Mads Mikkelsen, probablement l’un des meilleurs acteurs du monde à peu près libre. S’il ne gagne pas le César du meilleur acteur le mois prochain, c’est que toute l’Académie a couché avec Guillaume Galienne.
Dieudonné n’est pas un cinéaste – il est à peine réalisateur. L’autoproduction précaire n’est pas une excuse : chez les grands, le manque de moyens est même un stimulus non négligeable… Faut reconnaître qu’après le dégueulis esthétique et la malhonnêteté intellectuelle de L’Antisémite, l’humoriste franchit un cap. Il y a, dans Métastases, quelques scènes bien découpées,…
Quel acteur mal employé, ce Pascal Demolon.
Passée sa superbe mise en image et son utilisation inspirée du Cinemascope, ne reste qu’un slasher bizarrement anti-spectaculaire, dont l’art du contrepied réside pour grande partie dans le sérieux papal de protagonistes qui passent leur temps à rationaliser l’argument fantastique. Le procédé s’avère à peu près aussi payant qu’une comédie où chaque gag serait suivi…
C’était l’été, t’en souvient-il ? Tout le monde vomissait sur la saison 2 de True Detective à gorge déployée. Les âmes en peine eurent besoin de leur fix de noirceur policière dans un contexte mortifère. Comme la méthadone pour l’héroïnomane, La Isla Minima se révélât très loin d’être suffisant sur la longueur, tout juste assez…
Le meilleur sosie de Tom Hardy en activité domine un excellent casting dans ce thriller psychologique dépassant le côté habituellement rasoir et pompeux d’un tel intitulé pour exploser toutes les attentes. Surtout, il n’en faut rien dire et croire la hype, pour une fois.
Le successeur de l’exceptionnel La Solitude des Nombres Premiers se sera fait attendre pendant cinq longues années, pour finalement débarquer avec discrétion dans la grande parade des sorties hebdomadaires. Le nouveau film de Saverio Costanzo abandonne tout apparat esthétique pour se resserrer sur son ambiance tout en claustrophobie, en malaise anxiogène. Cauchemar diffus, escalade vertigineuse…
Il faut encourager Hollywood, ce gamin pourri gâté jusqu’à la nausée, dès que de faibles signes d’amélioration pointent le petit bout de leur nez. Ainsi, ce successeur d’un blockbuster hideux à la direction artistique catastrophique tire le meilleur parti possible de son cahier des charges bancal et assume, de façon assez étonnante pour être soulignée,…
Toutes les histoires ont-elles déjà été racontées ? Faut-il se cantonner à d’éternelles resucées des mêmes arcs dramatiques, mâtinées, avec un peu de chance, d’inspiration stylistique ? Paul Hough essaie de ne pas trop se poser la question, espérant que son délire de course à la mort ne rappellera pas trop ce qu’il est, à savoir…
Vu il y a un an, j’en ai très étrangement le souvenir d’une sorte de Théorème tourné par Tony Scott avec un casting absurde. Du coup, ça me donne envie de le revoir, quand bien même je l’ai déjà oublié.
