LA MORT DE STALINE de Armando Iannucci

Contre toute attente, la greffe prend. Le rythme frénétique des satires Iannucciennes colle parfaitement à la veulerie et l’absurdité procédurale du Comité aux abois. Les dialogues claquent, le casting, impeccable, réserve des surprises gentiment dingues jusque dans le dernier acte. Seule la mise en scène tire parfois à la ligne dans ce glorieux merdier. Défaussé…

A MOST VIOLENT YEAR de J. C. Chandor

Le problème, avec les films de Chandor, c’est la gravité forcée de chaque plan, de chaque scène, cette impression que le réalisateur joue des coudes pour s’imposer directement à la droite des plus grands, sans demander l’avis de personne. Indépendamment, chaque élément de cette chronique socio-économique flamboie au firmament de l’excellence, mais leur somme donne…

MOTORWAY de Soi Cheang

Révélé en 2006 avec le brillant Dog Bite Dog, Soi Cheang a depuis beaucoup de mal à soulever autant d’enthousiasme. Habile faiseur, metteur en scène capable d’épatantes fulgurances dans des récits balisés, il n’est pas l’unique responsable de l’ennui ressenti à la vision de ce simili décalque policier de Drive : l’intolérable endive Shawn Yue a…

MY LITTLE PONY : LE FILM de Jayson Thiessen

Comme l’impression, assez prévisible, d’arriver en plein milieu du 1278e épisode d’une série pour enfants drogués – sérieusement, j’ai eu des trips sous champignons moins agressifs visuellement. Pourquoi les poneys volent-ils ? Sia tente-t-elle de recruter nos enfants dans une secte ? Mais surtout, ce plaidoyer pour l’amitié ne serait-il pas, au fond, un virulent pamphlet anti-gothique ?…

MY SOUL TO TAKE de Wes Craven

Tourné un an avant Scream 4, ce slasher semble pourtant dater des années 90, douce époque où le nom de Wes Craven voulait encore un tant soit peu dire quelque chose, où le lamentable Un vampire à Brooklyn pouvait encore passer pour un malheureux accident de parcours. Triste spectacle que celui de l’homme qui court…

PRIDE de Matthew Warchus

Toute mineure soit-elle, une comédie anglaise sera toujours meilleure que 95% des comédies françaises. C’est un fait, c’est historique, on ne peut pas le nier. En cas de doute, enchaînez donc Toute Première Fois et Pride, et venez donc en causer au coin du feu, autour d’une bonne bouteille de bourbon 18 ans d’âge.

PRINCE OF TEXAS de David Gordon Green

Réalisateur de comédies trash (Délire Express, Votre Majesté, Baby-sitter malgré lui) pour le compte des ados de la bande à Judd Apatow, mais aussi d’un superbe remake officieux de La Nuit du Chasseur (L’Autre Rive), David Gordon Green délaisse momentanément le faste hollywoodien pour s’en aller magnifier en plein Texas rural la complémentarité entre deux…

PUSHER de Luis Prieto

Un remake anglais et contemporain du film de Nicolas Winding Refn, sur le papier, ça avait tout de la fausse bonne idée. A l’écran, c’est encore pire. Pusher n’était pas un chef-d’œuvre –  son intrigue était complètement bateau, mais le film glanait son originalité dans sa nervosité, son urgence cinématographique crasseuse. Luis Prieto, lui, gomme…

BRAQUEURS de Julien Leclercq

Ah d’accord, en fait, il suffit d’engager un rappeur dans le casting pour intéresser le public un minimum. Vivement le prochain Hadzihalilovic avec Jul, ou La Fouine dans un Gaspar Noé. Au-delà de la présence de ce chantre de l’amour courtois connu sous le nom de Kaaris, le dernier film du réalisateur des incertains Chrysalis…

CRAVE de Charles de Lauzirika

Aiden est un mec trop ouf dans sa tête : il aime bien prendre des photos de scène de crime, et des fois, il s’imagine en train de tuer les gens qui l’emmerdent. Il raconte ça au personnage joué par Ron Perlman, qui lui répond que ça n’a rien d’original, que c’est même so nineties. En…